Dans la lignée de l'amendement no 36 de M. Di Filippo, le présent amendement vise à améliorer la lisibilité des mentions relatives à la composition des produits achetés sur internet.
Aujourd'hui, nous nous battons pour essayer de rendre plus lisible l'étiquette, mais ne nous y trompons pas, chers collègues : demain, tout comme le label, l'étiquette ne pèsera plus rien – nous aurons besoin, alors, de notre collègue Bothorel ! L'application numérique sera plus forte que la marque et l'étiquette. Il suffira, chez soi, de dire à haute voix « Je veux trois tranches de jambon ! » pour les recevoir le lendemain. Les mesures dont nous discutons aujourd'hui sont loin d'être anecdotiques, mais elles concernent l'alimentation de demain et non celle d'après-demain ! L'internet et les applications vont balayer les marques et les labels.
À travers cette proposition de loi, nous ouvrons la voie à une réflexion sur le rôle de la force publique – comme dirait mon ami Dominique Potier – dans ce domaine. Comment éviter que les applications de vente de produits alimentaires sur internet ne soient détournées par les intérêts privés d'industriels et de la grande distribution – ou, par exemple, de l'application Yuka si elle est demain rachetée par le groupe Alibaba ?
Vu la puissance d'achat que ce type de commerce va représenter dans les années à venir, la force publique devra jouer un rôle essentiel, et je crois, monsieur le ministre, que pour le bien de nos jeunes, la tâche du contrôle public de la consommation en ligne devrait être confiée à l'équipe de 60 millions de consommateurs – qui n'est pas une association, mais qui appartient à l'État.