Nous sommes face à une question majeure : certains groupes d'intérêt veulent substituer à la protéine animale une protéine végétale. Ces gens-là s'organisent, se préparent ; ils en passent par la dénonciation de la production carnée – un combat dont diverses associations comme L214 et DxE, Direct Action Everywhere, font leur fonds de commerce – et par de gros investissements, en Amérique, dans le « steak végétal » que l'on nous annonce, en utilisant des mots qui rappellent la viande pour vendre du végétal. Il s'agit d'une logique très impériale de la part des États-Unis et du monde américain en général.
De ce point de vue, l'article va plutôt dans le bon sens, celui qui veut que l'on combatte cette redoutable logique, même s'il ne va pas assez loin – mais je vais y revenir.
Je partage les inquiétudes de notre collègue Courson quant au mot « traditionnellement », car il n'y a là rien de traditionnel : c'est un phénomène nouveau que cette intrusion résultant des gros intérêts du végétal qui veulent faire passer des produits végétaux pour de la viande.
Je m'interroge également sur l'alinéa 3 de l'article actuel, qui dispose que « tout manquement au I est passible d'une contravention de cinquième classe ». En d'autres termes, on se refuse à employer des sanctions significatives : on refuse aux actes visés le caractère délictuel. Je comprends bien qu'il pourrait être compliqué de le faire, mais quelle sera concrètement la menace pour les contrevenants ? Une amende de 1 500 euros ! Voilà qui ne pénalisera guère les gros groupes d'intérêt qui sont derrière tout cela.