En 1975, le vin italien envahit le marché français et met en grande difficulté la viticulture française, celle du sud, en particulier. En mars 1976, dans ma circonscription, à Montredon-des-Corbières, un affrontement oppose des viticulteurs aux CRS. Le commandant Joël Le Goff est tué et le viticulteur Émile Pouytès est tué lui aussi. Pendant vingt minutes, les affrontements se poursuivent à coups de fusil et d'autres armes.
Le problème mis en avant par les viticulteurs du sud de la France, c'est que d'autres pays d'Europe – l'Italie et l'Espagne – parviennent à faire rentrer du vin dans le nôtre sans que son origine soit clairement identifiée. Aujourd'hui, les Espagnols arrivent à produire du vin à 28 euros l'hectolitre, alors que le vin produit chez nous coûte à peu près 68 euros l'hectolitre. Le problème, c'est que certains metteurs en marché achètent ce vin à 28 euros l'hectolitre et le commercialisent dans notre pays en faisant plus ou moins croire, par un emballage adapté, qu'il s'agit de vin français.
Depuis les années que je viens d'évoquer – 1975 et 1976 – , les viticulteurs français demandent que l'emballage comporte un étiquetage permettant d'identifier clairement la provenance du vin. Je suis donc très heureux d'intervenir sur cet article parce que nous allons enfin rendre hommage – c'est pourquoi j'ai voulu les citer – à tous les vignerons concernés mais aussi au CRS qui a été tué à l'époque. Nous allons enfin régler le problème. Pour tous les vignerons de notre pays, pour sa viticulture et son agriculture, mais aussi pour les consommateurs, qui ne seront plus trompés, nous allons accomplir un pas important.