Tous les amendements que j'ai présentés cet après-midi me tiennent à coeur. Celui-ci, qui a été déposé sur plusieurs textes, a été défendu par Loïc Prud'homme, Sébastien Jumel, Dominique Potier, Julien Dive en mon absence, le docteur Door et Thierry Benoit. Bref, l'ensemble de la représentation nationale entend mener le combat contre le sel nitrité, dont l'utilisation, dans la charcuterie française, présente un danger avéré pour le consommateur.
Ce n'est pas moi qui l'affirme, mais l'OMS – l'Organisation mondiale de la santé – et le Pr Axel Kahn, président la Ligue contre le cancer. Quand des centaines de milliers de consommateurs français nous demandent de dénoncer ce danger, nous devons leur donner satisfaction et les protéger.
J'ai bien compris pourquoi on ne veut pas le faire. Ne nous y trompons pas : les industriels français sont exceptionnels. Je ne citerai aucune marque, mais certaines savent déjà produire du jambon sans sel nitrité, qui est placé dans les rayons de nos supermarchés et n'a fait mourir personne. Qu'on ne nous raconte donc pas que le botulisme risque de revenir ! Le problème vient de ce que d'autres industriels rêvent de fabriquer deux alimentations en France : l'une, saine et sûre, pour les bobos et les riches que nous sommes ; l'autre, pour les pauvres, qui n'auraient pas les mêmes droits !
Je déborde peut-être un peu du sujet…