Le groupe UDI, Agir et indépendants votera pour la proposition de loi, je le dis d'emblée. Comme d'autres députés, j'aurais certes aimé que nous allions un peu plus loin, mais les dispositions proposées vont dans le bon sens.
Je voudrais revenir brièvement aux états généraux de l'alimentation : nous avons tous intérêt à ce que leurs objectifs soient atteints. Arrivés à mi-mandat, nous ne pouvons plus prendre notre temps – y compris pour des raisons politiques – et faire attendre les agriculteurs.
Dans les travaux de la commission d'enquête sur la situation et les pratiques de la grande distribution et de ses groupements dans leurs relations commerciales avec les fournisseurs – dont M. Besson-Moreau, que je salue, était le rapporteur – , nous avons pointé la responsabilité du secteur du commerce, notamment de la grande distribution, centrales d'achats et compagnie. Une autre catégorie d'acteurs nuit aussi à la vitalité de l'agriculture et de l'agroalimentaire français : les industriels. En matière d'étiquetage, ils jouent un rôle déterminant, et la proposition de loi les responsabilise. Cela étant, les acteurs d'un bon nombre de filières de l'industrie agroalimentaire française nous précèdent et sont en avance sur l'étiquetage. Il faut les encourager. L'examen de ce projet de loi est aussi l'occasion de pointer leur responsabilité, car la création de valeur dépend aussi de la traçabilité et de la transparence.
Monsieur le ministre, il vous incombe la même responsabilité qu'à votre prédécesseur, Stéphane Travert : agir aussi au niveau européen.
J'aurai un mot particulier pour notre rapporteure, Barbara Bessot Ballot. Lors de l'examen de chaque amendement, en commission comme dans l'hémicycle, elle a répondu avec coeur. Or j'aime les femmes et les hommes qui font de la politique avec leur coeur. Bravo !