Nous avons adopté, il y a deux jours, des objectifs chiffrés au sujet du gaspillage alimentaire : il devra être réduit de 50 % d'ici à 2025 ou 2030 selon les secteurs. Je partage tout à fait l'idée, défendue par M. Frédéric Descrozaille, que la mesure du gaspillage alimentaire est une question majeure. Si l'on se fixe des objectifs chiffrés, encore faut-il savoir de quoi on parle. Ce qui nous est proposé est donc très cohérent.
J'entends qu'il ne faut pas alourdir la loi, la rendre « bavarde », comme vous l'avez dit, mais on doit surtout faire en sorte qu'elle soit efficace. Ne pourrait-on pas enrichir l'amendement que nous avons adopté à propos des objectifs en prévoyant aussi des indicateurs et une obligation de réaliser des mesures ? Nous pourrions, sans nécessairement reprendre tout ce qui figure dans ces amendements, au moins en graver l'idée dans le marbre de la loi. Il faut passer à une nouvelle étape en améliorant l'efficacité de la lutte contre le gaspillage alimentaire grâce à des leviers d'action nouveaux.
Dernier élément, cette question concerne-t-elle seulement l'ADEME ? Le ministère de l'agriculture – c'est-à-dire sa direction générale de l'alimentation – a déjà réalisé un travail important en ce qui concerne les indicateurs de mesure. Plutôt que de mentionner telle ou telle agence, il me paraît préférable de faire référence à l'État.