Je ne vais pas entrer dans les détails, mais nous distinguons les détenus radicalisés des revenants des terrains de combat. La seule chose que je puisse vous dire brièvement est que ces derniers sont tous judiciarisés. Le procureur de la République, en l'occurrence celui de Paris, puisqu'il s'agit de terrorisme, décide de placer certains de ces revenants des terrains de combat directement en détention provisoire, et d'autres sous main de justice, s'il y a un traitement adapté. Ils sont tous judiciarisés.
Deuxièmement, vous évoquez la prise en charge des détenus radicalisés, qui est un autre sujet. Comme nous nous y étions engagés, ces détenus font l'objet d'une évaluation, lorsqu'ils sont placés en détention dans des quartiers d'évaluation de la radicalisation. Il en existe actuellement trois, et nous en ouvrirons deux nouveaux en 2018 – je parle sous le regard scrupuleux de M. le directeur de l'administration pénitentiaire. Ensuite, en fonction de leur degré de dangerosité, ils sont répartis dans différents établissements pénitentiaires, soit à l'isolement complet, soit dans des quartiers pour détenus violents. Il en existe actuellement un, et nous en ouvrirons deux nouveaux en 2018. Ils peuvent également être pris en charge dans le cadre d'une détention normale, et font l'objet d'un suivi.
Troisièmement, vous avez abordé la question du sens de la peine et, si j'ai bien compris, de la réinsertion, donc du suivi des détenus. Je rappelle simplement que nous souhaitons effectivement renforcer le suivi du parcours des détenus. C'est la raison pour laquelle nous avons créé 150 conseillers d'insertion et de probation supplémentaires dans le budget pour 2018, et que nous devrions créer environ 600 supports de conseillers d'insertion et de probation supplémentaires dans le cadre de la loi de programmation. C'est une clé fondamentale.