L'absence de création de postes dans l'enseignement agricole public ne permettra pas, en particulier dans les régions dynamiques sur le plan démographique, ce qui est le cas de mon département de la Mayenne, d'ouvertures de classes ni d'augmentation du nombre de places dans les classes, pourtant nécessaires. J'appelle également votre attention sur le statut des agents qui accompagnent les jeunes en situation de handicap. Ces agents étant majoritairement recrutés dans le cadre de contrats aidés, et donc sous statut d'auxiliaire de vie scolaire (AVS), ils ne peuvent, comme c'est le cas pour ceux de l'éducation nationale, être recrutés en contrat à durée indéterminée (CDI) ou suivre une formation diplômante.
En ce qui concerne l'enseignement agricole privé, je souhaite vous alerter sur les conséquences de la diminution de la contribution de l'État qui non seulement altère la capacité de l'enseignement agricole privé à remplir ses missions mais nuit également à la vitalité de la ruralité dans laquelle ces lycées professionnels sont des acteurs très engagés. Le taux de subventions perçues par les établissements d'enseignement agricole privé ne représente que 64 % du coût d'un élève dans l'enseignement public. Or les besoins en financement ne varient pas fondamentalement d'une structure publique à une structure privée, et si l'État ne soutient pas suffisamment les établissements privés sous contrat, c'est aux familles qui font le choix de l'enseignement privé qu'un effort financier supplémentaire sera demandé.
Le modèle pédago-éducatif de l'enseignement agricole auquel contribue l'enseignement privé sous contrat, sa propension à accueillir de nombreux internes issus de milieux ruraux, son taux de réussite aux examens et surtout d'insertion des jeunes, après l'obtention de leur diplôme, méritent une attention particulière de la part de votre ministère.
Comme nous tous ici, je suis très attaché à la dynamique de nos territoires et donc à la nécessité de former des jeunes qui préserveront les valeurs du monde rural.
Quel est votre sentiment, monsieur le ministre, sur la situation de l'enseignement agricole public et de l'enseignement agricole privé ?