Monsieur le ministre vous avez répondu par un oui franc et massif à l'observation de plusieurs rapporteurs concernant les crédits de l'ANRU, ce qui m'incite à vous demander un éclairage. J'ai entendu qu'il fallait en finir avec le saupoudrage des crédits de l'ANRU et concentrer les efforts sur quelques dizaines de sites prioritaires. Le propos est battu et rebattu à chaque fois qu'il est question d'opérer des retraits par rapport au plan Borloo initial.
Cette option me paraît particulièrement périlleuse. Elle remet en cause le bilan favorable de l'ANRU1 et des contrats urbains de cohésion sociale successifs. Elle peut gâcher l'argent public et les efforts massifs qui ont été consentis dans tous les quartiers pointés dans l'ANRU1 et aussi dans l'ANRU2, qu'il soit national ou local. Elle revient à arrêter les droits de suite accordés aux maires qui sont engagés dans ces programmes. Un tel choix ne peut permettre de s'attaquer à des problématiques transterritoriales qui se sont durcies au cours des dernières années : les copropriétés dégradées, la rénovation des centres commerciaux.
Allez-vous bousculer à nouveau la donne ? Allez-vous, au contraire, faire en sorte que l'on puisse entrer dans le travail opérationnel, c'est-à-dire finir les études et constituer un tour de table financier ?