Un problème de logique se pose. Un produit est dangereux ou il ne l'est pas. Nous avons, d'un côté, la liste retenue par le règlement REACH, applicable aux pays de l'Union européenne, et, de l'autre, la liste dressée par l'ANSES, établissant une typologie distincte des produits dangereux. Si j'ai bien compris les enjeux, le Gouvernement préfère que nous retenions la vision plus large de l'ANSES.
La question de logique qui se pose – peut-être certains Français qui nous regardent à l'écran ont-ils la réponse ! – est la suivante : pourquoi certains produits classés comme dangereux par la France ne le sont-ils pas par l'Union européenne ? Est-ce une forme de surtransposition du droit européen – ou d'extension du domaine de la lutte ?
De surcroît, entre 20 % et 30 % des produits seulement sont inscrits dans les deux listes. J'en reviens à mon point de départ : soit un produit est dangereux, soit il ne l'est pas. Sur quelle base objective peut-on expliquer ces différences de méthodologie, qui aboutissent à des résultats distincts pour des substances identiques ?
Pour le bien-fondé de notre débat, il serait intéressant de disposer du point de vue du Gouvernement à ce sujet, afin que nous y voyions plus clair sur le choix de la France, qui a retenu une vision plus large que celle des autorités européennes.