Une grande confusion règne en matière de bioplastiques, et plus encore s'ils sont compostables : alors que certains peuvent être compostés à la maison, d'autres ne peuvent l'être que dans des unités industrielles. Il est parfois nécessaire, en effet, de réunir des conditions très particulières – très haute température ou présence de micro-organismes – que l'on ne retrouve pas dans le compostage domestique, c'est-à-dire dans nos jardins, où ces matériaux ne se dégradent pas de manière satisfaisante et contaminent le compost avec des résidus de plastique.
Vous m'avez d'ailleurs fait part, madame la secrétaire d'État, de votre souhait de visiter l'usine de Kermat, à Inzinzac-Lochrist, qui trie et réutilise les biodéchets. Dans le pays de Lorient, le tri est maintenant simple : à côté de la poubelle bleue, il y a une petite poubelle verte dans laquelle chacun met ses biodéchets, dans des sachets compostables, qui seront récupérés par l'unité industrielle et y seront compostés.
Pour une meilleure information du consommateur, et par cohérence avec la recommandation de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie – ADEME – publiée le mois dernier, cet amendement vise à clarifier l'appellation « compostable », afin qu'elle ne puisse pas être apposée sur des produits plastiques uniquement compostables en unité industrielle.