D'après l'association Halte à l'obsolescence programmée, la durée de vie moyenne des lave-linge aurait diminué de 30 % en huit ans, passant de dix ans en 2010 à sept ans en 2018. On sait que ce phénomène va d'ailleurs bien au-delà des simples produits électroménagers : en réalité, c'est toute l'industrie des équipements électriques et électroniques qui est gangrenée par le problème de l'obsolescence programmée.
À l'heure où la conscience des limites des ressources de notre planète va croissant, il est de moins en moins accepté que les industriels vendent, à dessein, des produits de moindre qualité, ou dont ils dégradent eux-mêmes la qualité. Aussi était-il nécessaire que le législateur se saisisse de cet enjeu : c'est l'objet du présent article, qui prévoit l'apposition d'une étiquette sur l'indice de réparabilité de certains équipements électriques et électroniques.
Cet affichage permettra au consommateur d'être informé de la capacité à réparer le produit concerné ; mais, au-delà de cet aspect, la mesure est aussi une incitation à aller vers des produits plus durables et plus respectueux de l'environnement. Nous sommes donc convaincus qu'elle constitue un premier pas dans la lutte pour une production plus durable. Sans doute faut-il aller plus loin, et c'est pourquoi le groupe Libertés et territoires défendra un amendement visant à garantir la visibilité de cet indice.