Le groupe Les Constructifs partage les ambitions affichées par le Gouvernement et portées par le ministre, à savoir l'ambition que la France, puissance d'influence, puisse continuer ses efforts, dans le cadre d'une diplomatie au service de la préservation de la paix dans le monde – et les terrains ne manquent pas en termes de travail à effectuer.
Cette puissance d'influence est aussi au service d'une meilleure défense de la planète : la lutte contre le réchauffement climatique est un enjeu qui nous concerne tous. En Océanie plus qu'ailleurs, nous en payons le prix : nous sommes parmi les plus faibles émetteurs de gaz à effet de serre, avec 0,03 % des gaz émis, nous sommes les puits de carbone de la planète, mais aussi la région des premiers réfugiés climatiques de la planète… La meilleure gouvernance est donc un enjeu majeur pour le Gouvernement, pour la France et pour la planète.
Enfin, cette puissance doit être également au service du rayonnement culturel de notre pays. C'est fondamental.
Hélas, si les ambitions sont partagées, les moyens au service de ces ambitions sont inversement proportionnels. Beaucoup se félicitent de la stagnation budgétaire ou du fait que l'hémorragie budgétaire ait été garrottée. Soit. Encore faut-il observer que les crédits de paiement de la mission, si l'on met à part les crédits dévolus aux prochains sommets, sont en diminution de 17 millions d'euros. Quant à l'hémorragie de personnel, elle n'a pas cessé : vous représentez moins de 1 % des effectifs de l'État, mais 6 % des efforts de réduction d'effectifs à supporter l'année prochaine…
Certes, monsieur le ministre, la stabilité après un toboggan budgétaire de trente ans peut donc être saluée, mais de là à crier victoire, il y a encore du chemin à parcourir. D'où ma question : alors que 25 % des effectifs devront « à terme » être installés dans les vingt premiers pays émergents de la planète, pouvez-vous nous dire précisément à quelle date cela sera le cas ?