Intervention de Jean-Yves le Drian

Réunion du jeudi 26 octobre 2017 à 15h00
Commission élargie : finances - affaires économiques - affaires étrangères

Jean-Yves le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères :

Monsieur Le Coq, je n'ai vraiment pas le sentiment de proposer un budget aberrant. Je passe par ailleurs l'essentiel de mon temps, je dirais 80 % ou 90 %, à me consacrer à des efforts diplomatiques pour faire la paix ou sortir de la guerre.

Je présiderai lundi le Conseil de sécurité, pour la paix. Il n'y a donc pas de détournement de diplomatie, puisque c'est ce que vous sembliez suggérer. Oui, jusqu'à preuve du contraire, je suis à la tête de ce ministère et ce sont mes orientations qui prédominent. Que l'on puisse par ailleurs avoir une diplomatie économique et faire en sorte que les intérêts de la France soient préservés et offensifs, cela n'a rien de contradictoire. En tout cas, je n'envisage pas ainsi ma mission, ni celle de mes collaborateurs, ni celle de l'ensemble de la diplomatie française.

Madame Autain, je n'ai jamais dit que ce budget était facile. Mais nous proposons des crédits en progression de 2 % par rapport à la loi de finances initiale pour 2017. C'est vrai que nous avons enrayé cette descente qui durait déjà depuis de nombreuses années, et j'entends bien que l'on puisse carrément l'inverser.

Et pour ce qui est des orientations, je mets en oeuvre celles du Président de la République. M. Fuchs me demandait tout à l'heure quelle est notre stratégie d'ensemble : elle a été définie dans le discours du Président de la République devant nos ambassadeurs, fin août, mais aussi dans son discours de la Sorbonne, sur l'Europe, et, dans quelques jours, dans un discours sur l'Afrique. Mais la stratégie majeure a été tracée ; ma tâche est de l'appliquer et de faire en sorte que l'ensemble de l'outil diplomatique soit à son service.

J'en profite, monsieur Herbillon, pour marquer un désaccord d'analyse sur les crédits de la direction de la coopération de sécurité et de défense : ils ont en réalité augmenté de plus 2 millions d'euros l'an dernier. J'y ai veillé, car je considère qu'il s'agit là d'un outil très important. Et vous avez eu raison de souligner par ailleurs l'importance de l'enseignement supérieur et de la recherche.

M. Gomes insistait sur la nécessité d'inverser la tendance ; nous sommes en train de le faire.

Pour ce qui est du patrimoine immobilier, je veux arrêter la vente des bijoux de famille.

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