Je reviens sur Atout France. Ce qui est extraordinaire dans cette réorganisation, ce n'est pas uniquement l'effet de levier – avec 30 millions de subventions, leur compte d'exploitation atteint 80 millions – mais c'est surtout quelque chose qu'il nous faudra faire dans tous les domaines, et que j'appelle la différenciation en dentelle : c'est la différence entre ce qui est du rôle de l'État et ce qui ne l'est pas.
Je rappelle qu'Atout France apporte la possibilité de faire travailler des gens qu'en tant que parlementaires, nous ne pouvons pas faire travailler ensemble. Nous ne pouvons pas faire travailler ensemble les régions, les grands groupes privés, les syndicats d'initiative, les petits accueillants. La capacité d'Atout France à réunir des opérateurs pouvant travailler dans cette différenciation chirurgicale entre ce qui est du domaine public et ce qui ne l'est pas est extrêmement précieuse : il est rare de trouver un opérateur qui ait à ce point réussi cet amalgame.
Je reviens maintenant sur l'audiovisuel. À entendre votre réponse, monsieur le ministre, je crains de n'avoir pas été compris sur les enjeux. Il s'agit de bien autre chose que de donner 1 million de plus à France médias monde. Je vous rappelle que France médias monde réalise des programmes en arabe et en espagnol depuis un mois, et qu'ils ne sont pas visibles en France. On pourrait penser qu'un programme d'État en arabe, aujourd'hui en France, pourrait être utile…
Je rappelle aussi à tous mes collègues que sitôt qu'on passe le Rhin, on ne peut plus regarder France Télévisions, sauf en trichant. Même dans les ambassades, ils trichent… La réflexion est beaucoup plus importante que de donner un 1 million de plus à France médias monde : il faut tout poser sur la table, reparler du numérique en même temps que de la télévision, et faire une vraie stratégie.