Je voudrais notamment remercier nos rapporteurs pour leur investissement.
Le groupe MODEM salue l'augmentation des moyens dédiés à l'aide publique au développement et la feuille de route proposée par le Gouvernement, qui vise à atteindre l'objectif de 0,55 % de la richesse nationale en 2022. Ce que nous faisons aujourd'hui n'est pas à la hauteur de notre image et de nos engagements internationaux. Je me félicite que nous ayons, avec cette trajectoire réaliste et dotée de jalons clairs, une stratégie budgétaire cohérente sur plusieurs années.
Des interrogations demeurent néanmoins. Depuis la suppression du ministère de la coopération, en 1998, on a assisté à la montée en puissance d'un opérateur, l'Agence française de développement. D'autres l'ont rappelé avant moi, notre aide au développement est aujourd'hui gérée dans le cadre de deux programmes budgétaires, de deux ministères et même de deux missions, ce qui complique encore l'affaire. On ne parviendra pas à inverser la tendance sans un pilote dans l'avion. Je pense exprimer non seulement l'opinion de mon groupe, mais aussi celle de nombreux membres de la commission des affaires étrangères. Les actions qui sont conduites doivent être rassemblées sous un pilotage commun et plus efficace. Les rapports peu huilés, et je crois que c'est un euphémisme, entre l'AFD et Expertise France sont un exemple des marges de progression.
Nous nous retrouvons tout à fait dans les axes que vous avez évoqués à la fin de votre propos liminaire, monsieur le ministre. J'ajouterai que nous traitons les dons avec les outils d'un financeur alors que l'on pourrait les considérer comme des investissements à long terme, venant en contrepoint d'une collaboration rapprochée et d'une confiance mutuelle, c'est-à-dire comme un outil au service d'une diplomatie globale.