Ce texte ne mentionnait pas l'éducation, que je crois néanmoins essentielle. L'éducation, c'est la formation des esprits, l'acquisition des valeurs, des repères, la transmission de certains comportements dès le plus jeune âge. J'approuve évidemment l'argument d'André Chassaigne : il faut faire confiance aux équipes éducatives locales. Il ne faut pas se situer sur le plan de l'obligation, mais sur celui de la capacité donnée à ces équipes de mener à bien des projets pédagogiques, des projets en matière d'éducation à l'environnement, au développement durable, à la lutte contre le gaspillage alimentaire.
Malheureusement, je constate depuis des années que si l'on ne dit pas qu'il « faut faire », mais seulement qu'il est « possible de faire », les choses n'avancent pas, en tout cas pas assez vite. Notre rôle de législateurs consiste à fixer des objectifs. À un moment donné, nous avons besoin que tous les enfants de France reçoivent cet enseignement de la part de l'éducation nationale.
La mise en oeuvre sur le terrain peut revenir aux équipes éducatives – nous sommes d'accord sur ce point – , mais il faut fixer des objectifs clairs, sans cela nous n'avancerons pas assez vite. En outre, dans ce domaine, comme le disait Mme Auconie, les enfants sont les meilleurs éducateurs de leurs parents. Tout cela mérite vraiment de mettre en place une politique volontariste.