Permettez-moi de commencer par souligner l'importance du travail accompli par le rapporteur spécial, Jean-Noël Barrot, et la rapporteure pour avis, Élodie Jacquier-Laforge, qui ont effectué de nombreux déplacements et auditions afin de nous présenter deux rapports très complets.
La répartition des crédits budgétaires attribués à cette mission reflète à mon sens une volonté de continuité et d'équilibre. Une volonté de continuité, tout d'abord, car cette mission reprend les axes principaux du plan d'action gouvernemental du 12 juillet 2017 : ainsi les trois exigences – dignité, efficacité et solidarité – figurant dans ce plan sont replacées au coeur de la politique française d'immigration et d'intégration. Une volonté d'équilibre, ensuite, dans la répartition des crédits entre les différents acteurs qui travaillent chaque jour aux côtés des demandeurs d'asile. J'en citerai quelques exemples très significatifs : le budget de l'OFPRA, qui est chargé de recevoir et de traiter les demandes d'asile, augmentera de 8,6 % par rapport à l'an dernier ; l'Office sera également en mesure de mieux gérer l'accueil des réfugiés en situation régulière puisque ses dépenses de fonctionnement seront augmentées de 10 %. D'autre part, les crédits affectés au soutien à l'accès au logement et à l'emploi des réfugiés augmenteront considérablement, de 45 % environ.
Ce sont autant de signaux positifs qui correspondent aux valeurs du groupe du Mouvement démocrate et apparentés et nous nous félicitons de cette répartition. Nous appelons toutefois votre attention sur le nécessaire accompagnement des départements vers l'uniformisation des procédures d'identification et de prise en charge des mineurs isolés, car il existe encore trop de disparités selon les départements dont certains, comme le Pas-de-Calais et les Hautes-Alpes, font face à un afflux important de situations d'extrême urgence. De même, il faut soutenir l'installation du guichet unique en Île-de-France, compte tenu de la situation de cette région.