Avec le rapporteur pour avis, Pierre-Henri Dumont, qui appartient au groupe Les Républicains – il vient de l'autre rive mais du même côté de la mer du Nord, puisque je suis député de Grande-Synthe – nous avons évoqué en commission des affaires étrangères une question qui me semble intéressante pour l'année prochaine, sinon pour aujourd'hui : des territoires souffrent incontestablement en matière économique, institutionnelle – les forces de police sont extrêmement mobilisées, comme la justice – et humaine, la misère des migrants s'ajoutant souvent à celle des populations locales. En tant que républicains, nous avons une responsabilité philosophique et politique à exercer pour éviter un certain nombre de dérives, parfois xénophobes, d'une population susceptible d'être manipulée. Dans certains territoires, notre responsabilité peut être plus importante qu'ailleurs. Il serait intéressant de réfléchir à une manière de les identifier et de les aider plus spécifiquement, sur le plan interministériel. Ce serait d'un bon aloi républicain et humain.
J'ai bien entendu vos propos sur les accords du Touquet, et je vous en remercie. J'avais une divergence avec mon ami Bernard Cazeneuve à ce sujet – j'ai toujours été un peu frondeur… Il faudra profiter du Brexit pour rappeler à votre homologue britannique que nous avons repris Calais en 1558 et que Dunkerque a été racheté par Louis XIV un siècle plus tard. Il n'est pas nécessaire que nous nous occupions de tout pour le compte des Britanniques.