Il y a eu cette année un très faible nombre d'éloignements d'étrangers en situation irrégulière. Cette situation, j'en conviens, n'est pas spécialement de votre fait : elle date notamment de la circulaire Valls et de décisions qui ont considérablement limité le placement en CRA. C'est pourtant le préalable à toute reconduite réussie. L'affaire tragique de la gare Saint-Charles a démontré, dans les conditions horribles que l'on sait, le manque de capacités en CRA. Vous avez annoncé la création de 200 places supplémentaires, qui figurent dans ce budget, mais c'est très largement insuffisant par rapport au nombre d'étrangers en situation irrégulière dans notre pays – sans doute autour de 100 000. Il faudrait beaucoup plus de places dans les CRA. C'est pourquoi nous avions déposé une proposition de loi d'orientation et de programmation qui aurait permis de créer 6 000 places à l'horizon 2022. Quelles conséquences tirez-vous, monsieur le ministre, de ce qui s'est passé à Lyon et à Marseille ? Irez-vous plus loin dans les objectifs que vous vous fixez avec ce budget ?