Monsieur le ministre d'État, vous avez indiqué à Mme Sage qu'au sein du programme 303, les crédits de l'action 3 « Lutte contre l'immigration irrégulière » augmentaient de 4 millions d'euros. Pourtant, les documents budgétaires montrent une baisse de ces crédits. Et que dire des moyens dévolus à Mayotte : 60 à 70 millions d'euros pour reconduire 22 000 personnes à la frontière ! Comment mènerait-on correctement cette action ?
Mesurez-vous, mes chers collègues, à quel point les conséquences de l'immigration clandestine sont dévastatrices.
Outre que, comme vient de le dire le ministre, plus de 40 % de la population de Mayotte est en situation irrégulière, aujourd'hui les Mahorais – des Français ! – sont chassés de la préfecture, des services fiscaux, de l'école, de l'hôpital, de la justice : dans tous les grands services publics, les Mahorais sont invités à laisser la place aux immigrés.
Ne pensez surtout Mayotte est loin, que vous n'êtes pas concernés Qu'en sera-t-il lorsque cela vous arrivera ? Cette situation se produit aujourd'hui à Mayotte, Le phénomène remonte vers le nord et vous serez touchés demain, dans vos propres circonscriptions !
Monsieur le ministre d'État, quel plan comptez-vous adopter pour régler ce problème ? Mesdames et Monsieur les présidents de commissions réunies, je vous invite à soutenir la demande que Mme Ramlati Ali et moi-même avons faite que soit de constitué une mission d'information sur l'efficacité de la politique de lutte contre l'immigration clandestine conduite dans notre île. Pour ma part, je la juge inefficace car dépourvue de moyens suffisants.