Je veux tout d'abord rendre hommage aux hommes et aux femmes qui assurent tous les jours notre sécurité, souvent au péril de leur vie.
Vous l'avez dit, monsieur le ministre d'État, les crédits de la mission « Sécurités » progressent de 215 millions d'euros, soit une hausse de 1,44 %. Cet effort apparaît bien trop modeste aux députés du groupe Les Républicains, au regard du contexte sécuritaire particulièrement tendu et de l'intensité de la menace terroriste.
En dépit des hausses de crédit, parfois faibles, nous ne pouvons que désapprouver deux baisses significatives et incompréhensibles. Les crédits de l'action « Ordre public et protection de la souveraineté », qui rassemble les activités concourant à la maîtrise des troubles de l'ordre public et à la réduction des menaces, qui comprend également le renseignement, diminuent de 59 millions. Quant à eux, les crédits de l'action « Sécurité et paix publiques » baissent de 62,6 millions.
Au sein du programme 176, ces baisses portent essentiellement sur les dépenses de personnel. Pourtant, il me semble pourtant que ces deux actions devraient bénéficier des moyens alloués à la police du quotidien, voulue par le président Macron. Après les paroles, où sont les actes ? Pouvez-vous nous apporter des précisions, notamment quant au nombre de personnes déployées et au coût de cette police du quotidien ?
Nous nous enquêtons encore de l'évolution des crédits du programme 152 « Gendarmerie nationale », qui sont pourtant ceux qui conditionnent la capacité de la gendarmerie à répondre au quotidien aux attentes de la population en matière de sécurité.
D'importantes mesures de mutualisation doivent être prises au sein des forces de sécurité intérieure. Nous craignons que des crédits insuffisants n'entraînent à nouveau grogne et colère.