Lors de la discussion du projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, j'ai cherché, monsieur le ministre d'État, à vous sensibiliser aux difficultés que connaît Mayotte. Nos compatriotes mahorais sont au désespoir : récemment encore, le radar contrôlant l'entrée nord du territoire a été saccagé.
Il y a peu, le directeur général de la gendarmerie a déclaré : « Les outre-mer sont pour nous un sujet de préoccupation, en effet, le degré de violence y est en augmentation avec des situations extrêmement tendues, je pense particulièrement à Mayotte. Tous les jours, j'entends parler de caillassages de gendarmes et de véhicules, d'agressions, ou d'opérations de « décasage » du fait de tensions intracommunautaires. La situation à Mayotte constitue une bombe sociale, qui explosera : on ne sait pas quand, mais cela arrivera […] il est certain qu'à Mayotte, un jour ou l'autre, nous serons confrontés à des difficultés. Pour moi, c'est le territoire le plus préoccupant. »
Pouvons-nous aujourd'hui, devant la représentation nationale, espérer obtenir une réponse quant aux orientations de la politique du Gouvernement ? Car, si nous ne pouvons pas assurer la sécurité de nos populations, au moins nous pourrions envisager de garantir celle des forces de l'ordre, ce serait le minimum.
Les agents de la police de l'air et des frontières (PAF), qui contrôlent les arrivants à l'embarcadère, ne disposent ni de fichiers ni de détecteurs de métaux. Rassurez-moi au moins à leur sujet en m'assurant que quelque chose sera fait pour garantir leur sécurité.