Après les catastrophiques années « Sarkozy » et le léger rétablissement sous François Hollande en matière d'effectifs, vous annoncez, monsieur le ministre, un effort important pour le budget.
En prenant en compte les 244 millions d'euros dont la mission « Sécurités » a été amputée au mois de juillet 2017, on constate que la somme annoncée pour 2018 retombe à 38 millions d'euros ; ce qui tempère l'importance de l'augmentation que vous annoncez.
Vous évoquez par ailleurs le recrutement de 10 000 personnes de plus lors du quinquennat, à raison de 2 500 par an à compter de 2019. Or, douze mois sont nécessaires pour former un policier ou un gendarme. Dans ces conditions, pourquoi ne pas consentir un effort plus important dès 2018, afin de remédier au déficit des années antérieures ?
Vous promettez, à grand renfort de communication, encore non pas le retour de la police de proximité, mais la « police de sécurité du quotidien ». Pour ma part, j'avoue ne pas avoir bien compris ce qu'elle sera. La police de proximité, cela signifiait aussi des commissariats et des équipements nécessaires, dont la plupart ont été démantelés. Dans votre esprit, la constitution de cette police de sécurité du quotidien emportera la récupération de ces commissariats placés au plus près des citoyens.