En tant que membre de la commission de la défense nationale et des formes armées, je souhaite aborder la question de la cybercriminalité.
Pour reprendre les termes de la Revue stratégique de défense et de sécurité nationale du mois d'octobre, l'espace numérique est un champ de confrontation. Il se caractérise par une concurrence féroce entre États, mais aussi entre acteurs du secteur privé, dans la maîtrise technologique, la capacité à répondre aux fonctions stratégiques que sont la dissuasion, la protection, la connaissance, l'anticipation, l'intervention et la prévention.
L'espace numérique c'est aussi l'enjeu du renforcement de la sécurité devant les menaces croissantes pesant sur les entreprises spécialisées dans ce domaine. Les outils cybernétiques permettent de voler des données stratégiques, de provoquer des dommages matériels importants, d'atteindre des réseaux et des infrastructures critiques pour le fonctionnement de nos entreprises.
Notre souveraineté numérique est donc un enjeu prioritaire de sécurité de nos intérêts devant la concurrence exercée par d'autres États et d'autres entreprises, mais aussi devant le terrorisme et la grande criminalité. Ce défi n'implique pas seulement nos forces armées, mais l'ensemble de nos forces de sécurité, police et gendarmerie comprises.
Quels sont, dans la mission « Sécurités », les crédits consacrés au recrutement ainsi qu'au renforcement des moyens de la police et de la gendarmerie dans le domaine de la cybersécurité ?