Au sujet des radars, Mme Nadia Hai a demandé pourquoi les programmes 751 « Structures et dispositifs de sécurité routière » et 753 « Contrôle et modernisation de la politique de la circulation et du stationnement routiers » n'étaient pas fusionnés.
La raison tient au fait que la collecte des amendes est un sujet assez sensible au sein de la population ; ainsi les recettes sont-elles toujours contrôlées, car les gens redoutent qu'elles ne soient pas consacrées à la sécurité routière, et ne disparaissent dans un puits sans fond. Toutefois, si le Parlement souhaite la fusion de ces deux programmes, nous nous laisserons faire bien volontiers, car cela simplifierait la gestion par une mutualisation bienvenue.
Sur le fond de la question : jusqu'en 2014 le nombre de morts sur les routes a baissé, puis à partir de 2014 une nouvelle hausse a été constatée. Les décisions prises au sujet des radars avaient donc pour but de diminuer le nombre de morts. C'est à cette fin que la capacité de faire circuler des véhicules équipés de radars sera déléguée à un certain nombre de sociétés privées. Le but n'est pas de collecter plus de produit d'amendes, mais de réduire le nombre des décès dus à des accidents de la route.
Je remercie M. Vignal pour la publicité qu'il a bien voulu faire pour la ville de Lyon… (Sourires.) Il est vrai que lorsque j'étais le maire de cette ville – où j'avais été élu en 2001 –, j'avais souhaité que les forces de police nationale et les forces de police municipale travaillent ensemble, car cela me semblait indispensable. J'avais alors embauché le chef de la police nationale, depuis j'ai toujours tenu à ce qu'au moins un commissaire de la police nationale soit le directeur des services de sécurité de la ville, tout simplement parce que c'est le gage d'une interpénétration forte : les gens se connaissent dès lors qu'ils ont travaillé ensemble pendant des années. C'est un modèle qu'il faut tâcher de développer dans toutes les grandes villes.
De même, lorsque j'ai installé la vidéoprotection, des contestations assez vives se sont exprimées…