Vous entendez privilégier le conventionnement sélectif ; mais vous ne pouvez pas enchaîner un jeune médecin à la chaise de son cabinet de consultation lorsque le territoire où il exerce n'est pas attractif ! Notre logique est globale : elle vise à rendre les territoires attractifs, par exemple à travers l'installation de maisons France services. Nous travaillons beaucoup, en ce sens, avec les professionnels paramédicaux, les pharmaciens dans leur activité de conseil et les infirmières dans la reconnaissance de leur travail. Tout ce qui est fait dans le cadre du plan « ma santé 2022 » doit précisément contribuer au maillage territorial – et je n'oublie pas les DOM-TOM.
Vous parlez toujours du Conseil national de la Résistance. La protection sociale nous tient beaucoup à coeur, mais le monde a changé. La pathologie que l'on soigne est toujours aiguë, mais je puis vous dire que la société change. Notre système de santé doit être repensé, par exemple, à travers la médecine ambulatoire et la reconnaissance des usagers comme acteurs de la santé ; il faut en tout cas les aider à le devenir.
Il nous faut aussi répondre aux problématiques de prévention et de traitement, j'entends bien ; mais cela fait vingt ans que l'on tire la sonnette d'alarme pour dire que nous allons manquer de médecins. Vingt ans, voire vingt-cinq ! Dans les années 90, le numerus clausus a été limité à 3 400 ! C'était inconséquent !
Que faisons-nous donc, depuis deux ans, …