La commission du développement durable et de l'aménagement du territoire a adopté un amendement visant à interdire l'impression et la distribution des tickets de caisse au 1er janvier 2022.
En dépit des propos tenus dans cet hémicycle, aucune étude d'impact n'a été lancée et cette mesure a été prise sans concertation avec les commerçants, ni les clients d'ailleurs, bien qu'elle concerne l'ensemble des commerçants, des hôteliers et des restaurateurs, soit un million de personnes, qui n'auront pas forcément les moyens financiers d'acquérir un nouveau logiciel de caisse.
Ces professionnels souffrent, vous le savez. Les centres-villes se désertifient et les commerçants n'ont pas besoin de soucis supplémentaires. Le ticket de caisse est avant tout une preuve d'achat, à laquelle les clients sont très attachés.
Je suis moi-même commerçante et je peux vous assurer, pour avoir vendu sur les marchés durant trente ans, que le client tient à vérifier ses achats sur le ticket.
Pour toutes ces raisons, nous vous demandons de supprimer les alinéas 4 et 5. À défaut, expliquez-moi, madame la secrétaire d'État, comment le consommateur pourra vérifier sa note et les prix enregistrés sur la machine, comment les députés pourront justifier leurs dépenses auprès de la déontologue de l'Assemblée et comment les salariés justifieront leurs dépenses auprès de leur entreprise !
Au passage, je m'étonne, chers collègues, que vous ayez voté contre le judicieux amendement de Mme Beauvais qui tendait à supprimer les coupons publicitaires.