L'examen en nouvelle lecture du PLF pour 2020 est consécutif à l'échec de la CMP réunie mercredi dernier. Il est nécessaire avant que le Gouvernement demande à notre assemblée de statuer définitivement, en application du dernier alinéa de l'article 45 de la Constitution.
La discussion du PLF a été fructueuse, tant à l'Assemblée qu'au Sénat. Notre assemblée a ainsi adopté 80 articles du texte initial, en a supprimé 1 et y a introduit 164 articles additionnels. Le Sénat, quant à lui, a adopté 110 articles de façon conforme, confirmé la suppression d'1 et supprimé 37 articles adoptés par l'Assemblée, dont 5 articles du projet de loi initial. Il a enfin adopté 148 articles additionnels, ce qui n'est pas peu… Comme l'a rappelé le président Éblé en CMP, le PLF pour 2020 est le texte le plus volumineux que le Sénat ait adopté depuis le début de la Ve législature. J'ai moi-même fait les comptes : en nouvelle lecture, la discussion a porté sur 282 articles supprimés, modifiés ou insérés par le Sénat, contre 241 l'année dernière et seulement 150 l'année précédente. Cette tendance a de quoi inquiéter : les délais d'examen d'un PLF, très contraints, n'ont sans doute pas été imaginés pour des projets constitués, in fine, de 300 à 400 articles. Le vote du budget compte parmi les actes les plus importants du Parlement ; il importe donc d'assurer de bonnes conditions d'examen – comme vous le voyez, je commence, au terme de ma mission de rapporteur général, à rédiger quelques dispositions testamentaires.