Ces amendements me tiennent particulièrement à coeur. Il y a trois semaines, je me trouvais à Casablanca, au coeur de ma circonscription. J'y ai écouté des compatriotes, parents d'élèves dont les enfants sont notamment scolarisés au lycée Lyautey, le plus grand établissement d'enseignement français à l'étranger. J'ai également écouté la direction du lycée, avant de m'entretenir avec la direction de l'AEFE – Agence pour l'enseignement français à l'étranger – et avec le cabinet du ministre de l'Europe et des affaires étrangères. À l'heure où les établissements privés se multiplient, plaçant de facto nos EGD – établissements en gestion directe – en situation de concurrence, il me paraît impératif de restaurer la qualité de nos infrastructures, qui sont un facteur déterminant de notre attractivité. Or l'AEFE est dans l'impasse : le PLF pour 2020 ne lui accorde aucune autorisation d'avance, bloquant ainsi toute possibilité d'investissement immobilier dans les établissements. Dans le même temps, ces établissements sont corsetés par leur statut juridique, ce qui les empêche de se financer auprès du secteur privé. En conséquence, les frais d'inscription deviennent la seule variable d'ajustement, et leur augmentation pèse toujours plus lourd dans le budget des familles qui, croyez-moi, n'en peuvent plus.
Les amendements que je défends visent à ouvrir des autorisations d'avance au profit de l'AEFE, respectivement de 20 millions et de 11,5 millions d'euros. Cela n'a rien de somptuaire : il s'agit de l'unique solution permettant de moderniser nos infrastructures. Il y va du rayonnement de notre modèle éducatif à l'étranger, et je vous demande de l'entendre, monsieur le ministre.