Je ne souhaite pas allonger nos débats, mais j'avoue ne pas comprendre. Je vais donc poser la question.
Depuis 2016, quand j'ai déposé le premier amendement relatif aux aviseurs, je n'ai jamais établi de lien entre l'aviseur et la caractérisation de la fraude. Un aviseur apporte un renseignement ; peu importe qu'il s'agisse d'une erreur matérielle ou d'une fraude, caractérisée ou pénalisée. Il ne faut surtout pas faire de lien entre l'aviseur puis le traitement de son renseignement par l'administration.
C'est pourquoi la rédaction de l'amendement, très large, sécurise le dispositif et éviterait des contentieux : elle précise bien que tout renseignement ayant amené à la découverte d'un manquement, lorsque le montant des droits éludés est supérieur à 100 000 euros, peut donner droit à indemnité. Cette formulation me semble beaucoup plus sûre qu'un lien entre l'aviseur et la caractérisation du traitement de l'affaire qu'il a apportée.
J'insiste, monsieur le ministre : il me semble que, pour éviter les contentieux, il convient de sécuriser le dispositif en l'élargissant sans faire de référence à un article en particulier. Plus il sera fait référence à certains articles, plus d'autres articles seront laissés de côté, suscitant des contentieux. Il ne s'agit pas de créer un appel d'air mais de sécuriser l'administration, l'institution elle-même, à laquelle je fais confiance, ainsi que l'aviseur et, je crois, la procédure.