Hier matin, j'ai rencontré une cinquantaine d'artisans du bâtiment et chargés des espaces verts qui manifestait leur désarroi face à l'absence de candidats pour répondre aux nombreuses offres d'emploi en CDI, alors que le taux de chômage avoisine 10 % sur ce territoire. Ils ne nient pas que les organismes chargés de l'emploi leur envoient des candidats, mais ceux-ci sont souvent sans aucune adéquation avec les postes proposés. Je suis convaincu que la plupart de mes collègues connaissent eux aussi cette réalité.
Madame la ministre, quelles actions entendez-vous mener pour redonner le goût du travail à des personnes qui ont longtemps été déconnectées du monde du travail, qui souvent n'ont jamais vu leurs parents travailler ? Que pouvez-vous faire pour que les demandeurs d'emploi ne soient pas dans une situation financière plus avantageuse en restant demandeurs d'emploi que lorsqu'ils trouvent du travail ? Bref, comment valoriser le travail, y compris manuel et leur redonner envie de travailler ?
Ma seconde question porte sur l'apprentissage, qui est, j'en suis convaincu, une solution à privilégier. Dans un rapport sur l'apprentissage que j'ai rendu l'année dernière, j'avais dégagé plusieurs pistes que je retrouve un peu dans les projets que vous développez. Je suis certain néanmoins que la principale barrière à la relance de l'apprentissage reste ce sentiment d'échec vers lequel notre système de l'éducation nationale conduit les jeunes qui s'y destinent. Comment envisagez-vous d'inverser cette tendance et faire enfin de l'apprentissage une véritable voie de réussite ?