Intervention de Philippe Vigier

Réunion du mardi 31 octobre 2017 à 9h05
Commission élargie : finances - affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Je ne reviendrai pas sur la pertinence des contrats aidés ni sur les attentes dans nos territoires. Vous avez dit que ces contrats coûtent cher, ce qui est vrai, mais pourquoi ne pas avoir choisi une sortie en sifflet, en réduisant le taux de financement, par exemple à 50 %, afin d'atténuer la brutalité de la mesure ? Vous avez raison sur le deuxième point : les bénéficiaires sont mal formés. Mais pourquoi ne pas avoir fait comme pour les emplois jeunes ? On avait demandé aux régions qu'il y ait une contractualisation afin de s'assurer qu'un volet de formation existe. Vous auriez pu demander à Pôle emploi de le faire – car ce n'est jamais le cas aujourd'hui.

Il est exact que votre budget est sincère. Il y a une certaine baisse des crédits, mais je ne fais pas des montants financiers un critère de qualité pour la formation professionnelle. On sait qu'il y a des doublons et souvent de l'inefficacité dans la trentaine de milliards d'euros dépensés en la matière. Les résultats ne correspondent pas à ce que l'on attend dans les territoires. Allez-vous changer en profondeur la gouvernance et l'organisation du dispositif ? Il y a Pôle emploi, les branches professionnelles, mais aussi les régions : quel rôle pour chacun de ces acteurs ? Ne faudrait-il pas les rassembler au sein d'un même outil afin de disposer d'un pilotage aussi fin que possible par territoire ? Cela nous ramène à la question des maisons de l'emploi. Un pilotage territorial garantit que les formations seront en adéquation avec les besoins des entreprises.

Nous vous avons peu entendue sur l'apprentissage, mais je comprends que vous souhaitez confier aux branches professionnelles ce type de formations. N'est-ce pas un sujet majeur sur lequel il faut investir ? Sous la précédente législature, les 400 000 formations en apprentissage ont été ramenées à 280 000, avant de remonter très légèrement. Nous attendons votre réponse sur cette question qui doit être au coeur de la formation des jeunes dans les années à venir.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.