Intervention de Gabriel Serville

Réunion du mardi 31 octobre 2017 à 9h05
Commission élargie : finances - affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Serville :

Je souhaite appeler votre attention, madame la ministre, sur le programme 102 « Accès et retour à l'emploi » dont les crédits alloués à la Guyane fondent comme neige au soleil puisqu'ils accusent une baisse de 15 % en trois ans, soit 6,4 millions d'euros. Cette baisse s'explique par votre choix de diminuer drastiquement le nombre de contrats aidés qui, dans nos territoires d'outre-mer, permettent pourtant à de nombreux jeunes de sortir de la grande précarité et, dans le même temps, aux associations – en particulier les collectivités – de continuer à fonctionner malgré l'état dégradé de leurs finances. Cette décision est tout simplement incompréhensible quand on sait qu'un jeune Guyanais sur deux est sans emploi et que ce sont aussi les carences de l'État en matière de services publics qui ont motivé les habitants de ce territoire à descendre massivement dans la rue pour crier leur ras-le-bol il y a quelques mois.

Pourtant, l'argument économique ne tient pas. D'un côté, en effet, on sacrifie les contrats aidés au coût unitaire de 115 000 euros sur la durée du quinquennat et, d'un autre côté, on se réjouit de la création hypothétique de 50 000 emplois avec la mise en place du nouveau bouclier fiscal. En fin de parcours, néanmoins, il est à craindre que ces emplois ne coûtent cinq fois plus cher au contribuable.

J'ai bien entendu vos explications, madame la ministre, sur la nécessité de changer de paradigme. Toutefois, en dépit des efforts consentis, nos collectivités et nos associations sont toujours aux abois. Aussi, pouvez-vous nous donner des chiffres précis quant au nombre de contrats aidés qui seront sauvegardés en Guyane pour l'exercice 2018 ?

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