Vous avez rappelé, madame la ministre, l'attention que vous accordez aux jeunes qui cumulent plusieurs difficultés sociales. Je me contenterai donc de revenir sur l'accent qu'il convient de placer dans le plan d'investissement dans les compétences en faveur de l'acquisition des postures professionnelles et des compétences relationnelles attendues par les recruteurs. Dans sept cas sur dix, les employeurs justifient leur refus d'un candidat au simple motif que son attitude est jugée inadéquate. L'insertion professionnelle nécessite de prendre en compte non seulement le manque de qualifications mais aussi les autres difficultés auxquelles chacun peut être confronté en fonction de sa provenance, de sa manière de parler, de communiquer voire de s'habiller. C'est notamment le cas pour des jeunes qui viennent de quartiers populaires, auxquels s'adresseront les emplois francs que vous avez évoqués – je précise que le groupe LRM proposera un amendement visant à les expérimenter en 2018. Cependant, il est à mon sens fondamental de développer de nouvelles prestations pour permettre aux demandeurs d'emploi de mieux intégrer ces dimensions relationnelles tant lors de l'entretien que dans l'exercice quotidien de leur métier. Comment répondrez-vous à ces nouveaux besoins, qui figurent dans le plan d'investissement ?