J'ose le dire car je fais partie de ceux pour qui l'affect compte énormément, et je crois que c'est aussi le cas du ministre. Je tiens également à féliciter les équipes de leurs cabinets, qui ont parfois dû me supporter, y compris lorsque j'étais de mauvaise humeur – ce qui m'arrive plus souvent que ma bonhomie naturelle ne le cache…
En miroir de cette loyauté, mon exigence vis-à-vis du Gouvernement n'a jamais faibli. Il faut lui demander toutes les explications nécessaires et savoir prendre le risque de défendre certaines positions des députés qui, au départ, sont différentes des siennes. Le Gouvernement va parfois trop loin dans l'exercice de ses prérogatives, notamment par certains amendements de dernière minute. Il faut alors lui demander des comptes. Il arrive aussi qu'il accueille avec un peu trop de prudence certaines initiatives parlementaires, et il faut alors mettre son poids dans la balance – le mien est assez important – et négocier. Cela peut conduire à des tensions, voire à quelques engueulades en réunion de balayage, mais également à de beaux moments parlementaires, et je suis heureux d'en avoir vécu quelques-uns avec vous. Toute ressemblance avec un récent débat sur les veuves de guerre est purement fortuite…