L'amendement no 1152 vise à augmenter la valeur du plastique vierge, c'est-à-dire du plastique neuf, par rapport au plastique recyclé. Actuellement, le plastique recyclé coûte plus cher que le plastique vierge et, comme l'a dit le président de la fédération des entreprises du recyclage : « Moins la matière première a de valeur, plus elle va être recyclée loin, où la main-d'oeuvre est moins chère. » C'est une évidence.
En 2013, le taux de recyclage des emballages plastique en France était de 26,2 % contre 40,8 % en moyenne dans l'Union européenne. Dans ce domaine, aujourd'hui, la France se classe, sur trente pays, à la vingt-neuvième position, loin derrière la Norvège et la Suisse, et très loin de l'Allemagne et de la République tchèque.
Cet amendement reprend le modèle d'une taxe environnementale norvégienne et s'inscrit dans la logique du système de bonus-malus voulu par le Gouvernement. Il vise à mettre en place une taxe s'imputant sur le prix des produits ayant un emballage plastique, afin d'encourager une plus grande incorporation du plastique recyclé. La grille de calcul retenue, basée sur une méthode norvégienne, particulièrement efficace, permettrait à la France de gagner des places dans le classement des pays utilisant du plastique recyclé.
Les autres amendements, fondés sur les calculs différents, sont de repli. Ils permettraient cependant de valoriser le plastique recyclé, afin que celui-ci soit mieux utilisé et qu'il ne soit pas envoyé dans des pays lointains.