Monsieur Pierre Dubreuil, vous avez déjà répondu en partie à mes interrogations avec vos réponses au questionnaire. Par ailleurs, je félicite à mon tour Mme la rapporteure pour son excellent travail.
La biodiversité est en péril partout dans le monde. Il y a donc plus qu'urgence à agir et à maintenir tous les acteurs concernés en tension pour répondre au défi que nous devrons relever tous ensemble ces prochaines années, à savoir trouver des réponses adaptées et, autant qu'il est possible, en adéquation avec chacun de nos territoires. L'Agence française pour la biodiversité, qui se transformera dans quelques jours en Office français de la biodiversité, semble être évidemment une réponse adaptée à cet enjeu crucial, tant elle fonde sa dynamique sur l'expertise et l'action collective.
Nous nous étions également félicités, au groupe UDI, Agir et indépendants, de la création d'une agence qui tend par ailleurs vers toujours plus de rationalisation des opérateurs de l'État, thématique à laquelle notre groupe est très attaché. S'il s'agit de simplifier sur le long terme, il n'en demeure pas moins que la complexité risque d'être au rendez-vous de la création de l'OFB en janvier. Cette agence va continuer à réunir des acteurs issus d'horizons différents, chacun ayant ses habitudes de fonctionnement et de gestion. Chapeauter l'ensemble risque d'être, au début, assez périlleux. Qu'en pensez-vous ? Quelle méthode comptez-vous utiliser pour mettre cette nouvelle agence sur les meilleurs rails possible ?
Un autre point qui nous tient particulièrement à coeur concerne les liens de cette agence avec les territoires – il vient d'en être question – et ceux qui les font vivre. Il nous apparaît en effet indispensable de travailler toujours avec les acteurs locaux et au plus près d'eux : par leur expérience et leur connaissance approfondie du terrain, ils sont évidemment de précieux alliés pour mener à bien vos missions. Je pense aux élus, mais également aux associations, qui font souvent un travail remarquable. J'aurai, à ce sujet, plusieurs questions. Tout d'abord, quel bilan faites-vous des actions menées jusqu'à présent par les agences régionales de la biodiversité et du rythme de création de ces organismes ? Pourriez-vous nous indiquer si vous avez décelé des freins à leur bon fonctionnement ? Vous-même, au sein de la nouvelle agence, comment comptez-vous les faire prospérer dans les mois et les années à venir ? Enfin, il n'aura échappé à personne que l'intégration de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage dans cette agence a fait grincer quelques dents, alors que les chasseurs, dont je fais partie, sont aussi des acteurs incontournables de la biodiversité sur le territoire. Quelle réponse apportez-vous aux sceptiques dans ce domaine ?
J'évoquais les acteurs de terrain, mais il ne faut pas oublier d'autres acteurs comme l'ONF ou le Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres, pour ne prendre que ces deux exemples. Comment envisagez-vous de coordonner vos travaux avec ceux de ces établissements ? Comment faire en sorte que les actions des uns et des autres se complètent sans se faire de l'ombre ou constituer des doublons ? Comment comptez-vous travailler en la matière ? Il y aurait encore bien des choses à dire, mais le temps m'est compté.