– Comme vous l'avez rappelé, la France possède la particularité de disposer d'une organisation toujours très complexe. Ceci est le cas notamment en matière de défense et de sécurité, avec le conseil de défense et de sécurité nationale, qui fixe les objectifs, la cellule interministérielle de crise, souvent sollicitée pour proposer les décisions stratégiques, et des commissions d'orientation, qui apportent davantage de complexité encore. Clemenceau avait coutume de dire que « pour prendre une décision, il faut être un nombre impair, et trois c'est déjà trop ». Sans être aussi radical, se doter d'un organisme de coordination et de synthèse politique, militaire et scientifique serait bienvenu, notamment pour gérer certaines situations de crise d'urgence, lesquelles seront sans doute de plus en plus importantes, avec les changements climatiques que nous connaissons.
Ma question est assez simple : comment les différents conseils scientifiques aux autorités politiques étrangères ont-ils fait évoluer leurs modes de communication face à l'information télévisée en continu et au phénomène des réseaux sociaux dans les cas de crises intérieures ? La communication apparaît en effet comme l'un des axes problématiques majeurs.