Ce rapport permet de partager un constat précis sur les problématiques de surpoids et d'obésité au niveau national, avec une attention plus particulière portée à trois territoires : l'Île-de-France, les Hauts-de-France et La Réunion, dont les problématiques de santé publique peuvent être étendues aux autres territoires d'outre-mer.
Le 19 novembre dernier, les chercheurs rassemblés par l'Institut de recherche pour le développement ont présenté à l'Académie des sciences d'outre-mer les principales données et conclusions de leur expertise scientifique collective : « Alimentation et nutrition dans les départements et régions d'outre-mer ». Cette étude indique, sans surprise, que le surpoids frappe de façon disproportionnée les régions ultramarines et a des conséquences alarmantes en matière de santé publique. Elle dresse le portrait d'une population ultramarine précaire, bénéficiant d'une offre de soins insuffisamment adaptée aux problématiques de la nutrition et ayant peu accès à une alimentation équilibrée, pour des raisons souvent économiques. Le développement des maladies chroniques liées à l'alimentation, notamment le diabète et l'hypertension, est en conséquence beaucoup plus fort qu'au niveau national.
Les effets de ces maladies en outre-mer sont dramatiquement augmentés par une cartographie médicale très inégale. Ainsi, le renoncement aux soins pour cause de précarité ou d'éloignement géographique touche une personne sur cinq en Martinique, et une sur trois en Guyane.
Votre rapport a fort bien pointé du doigt la situation urgente des outre-mer et les difficultés que nous rencontrons, en matière de santé publique comme dans de nombreux domaines. Pouvez-vous nous indiquer comment améliorer la situation en composant avec les données locales, et comment prévenir et dépister les maladies chroniques alors que nous manquons cruellement de médecins généralistes dans les outre-mer ?