La première partie de votre rapport, consacrée au diagnostic, démontre que nous devons nous préoccuper de ce sujet, bien que le contexte ne soit pas catastrophique.
Je note la multiplication, depuis le début des années 2000, de programmes nationaux et de plans, déployés par différents ministères. Ces mesures ont certainement mobilisé beaucoup d'argent public et, malgré tout, vous relevez un défaut de coordination. Finalement, tous ces programmes ne sont-ils pas trop descendants, c'est-à-dire qu'ils n'associent pas suffisamment les équipes au niveau local ? Pour les enfants, les équipes de prévention maternelle et infantile peuvent accompagner les mères en dispensant une éducation thérapeutique et des conseils d'alimentation ; et il y a aussi les équipes de travailleurs sociaux ou de santé scolaire.
Vous estimez que la participation du secteur agroalimentaire est plutôt négative et que les chartes d'engagement volontaire de progrès nutritionnels ne portent pas leurs fruits, et vous évoquez le recours à l'outil fiscal. Est-ce une piste pour obliger le secteur de l'agroalimentaire à être plus attentif aux qualités nutritionnelles ?
Enfin, s'agissant des traitements thérapeutiques, vous mentionnez la chirurgie bariatrique. Je souhaite vous interroger sur les cures thermales : de nombreux établissements thermaux proposent des cures sur le thème de l'obésité comprenant des programmes d'éducation thérapeutique et d'éducation à la santé. Avez-vous inclus ce secteur dans le champ de vos investigations ? Les établissements thermaux n'ont-ils pas leur place dans le cadre d'un programme de prévention ?