Le 8 octobre dernier, Mme la ministre des solidarités et de la santé a élaboré une feuille de route pour une prise en charge globale de l'obésité, en mettant l'accent sur les mesures de prévention primaire et secondaire, privilégiant notamment les patients ressources. L'obésité est une maladie chronique touchant 17 % des adultes en France. Elle est associée à une grande comorbidité – diabète, hypertension, problèmes mécaniques ou encore répercussions psychosociales – et corrélée avec des taux de pauvreté et de chômage plus élevés que ceux de la moyenne de la population.
Ma question portera plus particulièrement sur les patients en obésité de grade 3, avec un indice de masse corporelle supérieur à 40, relevant d'une indication chirurgicale, lesquelles ont triplé en dix ans. Quand il faut faire face à un surcoût pour un transport adapté, à une prise en charge psychologique et diététique en ville, à certains actes biologiques non pris en charge, un accompagnement social renforcé s'impose. Tout cela explique en partie la démotivation et la défection pour un suivi au long cours, s'inscrivant dans une politique de prévention secondaire. Quelles mesures concrètes complémentaires envisagez-vous face à ce qui est ressenti comme une injustice, une double peine et une rupture d'égalité quant à l'accès aux soins ?