Intervention de Delphine Garnault

Réunion du mercredi 20 novembre 2019 à 14h30
Mission d'information sur l'incendie d'un site industriel à rouen

Delphine Garnault, France Bleu :

Normandie. La force que nous avons eue est que les journalistes sont arrivés au moment où se déclarait l'incendie. Le journaliste était sur le pont Guillaume à deux heures cinquante a commencé par appeler les pompiers, qui venaient juste d'arriver sur site, puis le commissariat de police et la préfecture. Il a fait cela tout en allant à la radio. Celui qui était sur le pont Flaubert a pris une vidéo très rapidement mise en ligne.

La première réponse aux fake news est d'être présent et de tout mettre sur le web. Nos journalistes ont eu l'excellent réflexe d'appeler France Info en expliquant la situation. L'information était donnée dès quatre heures sur le réseau national, dès cinq heures sur le réseau de France Bleu et lorsque nous prenons l'antenne à cinq heures et demie.

Des auditeurs nous ont appelés. Mon collègue a joint la permanence de Lubrizol et obtenu des informations essentielles, selon lesquelles c'étaient des hydrocarbures entreposés sur une zone de stockage qui brûlaient et qu'il n'y avait pas de victime. Toutes ces informations ont été données dès quatre heures sur France Info et sur les réseaux sociaux, dès cinq heures et demie sur France Bleu Normandie. Plusieurs journalistes de notre antenne et de Paris Normandie ont eu une première conférence téléphonique avec le préfet à six heures cinq – une conf call déjà mise en place lors du mouvement des Gilets jaunes. Le préfet est intervenu en direct sur notre antenne à six heures vingt-quatre. Il a tenu une deuxième conf call à six heures quarante-cinq devant tous les médias.

Je précise que je suis arrivée à la radio à cinq heures. Je n'habite pas très loin. En sortant, j'ai vu l'incendie et je me suis dit que nous allions vivre un événement exceptionnel. Mon réflexe a été d'appeler du renfort. Je me suis référée à ce que nous pouvions faire dans le cas d'événements climatiques. J'ai essayé de me dire que là où cela ne marchait pas, il fallait que nous rectifiions. Il y avait déjà un journaliste sur place à Lubrizol, notre adjoint. Il me fallait quelqu'un en plus. Les informations pratiques, celles sur les écoles, allaient être essentielles. Il fallait aussi quelqu'un sur le web, parce que je ne pouvais pas me permettre de renseigner le web et d'assurer la coordination comme cela nous arrive de le faire. Nous avons appelé tout le monde rapidement. Nous avons tout de suite pris la dimension, l'ampleur, du phénomène.

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