Nous avons partiellement déclenché notre PCA lorsque nous avons fermé notre site de Rouen. Caen a pris le relais.
Concernant la frontière entre acteurs et commentateurs, les deux rôles sont, chez nous, bien dissociés. L'alerte de la population ne dépend pas de la rédaction. Si nous devions informer les gens, le bandeau serait « sourcé » au nom de la préfecture. Les rédactions pourraient enquêter et continuer à travailler de manière totalement autonome. Cela est un peu comparable à l'« Alerte enlèvement ». Il s'agit d'un message particulier, émis avec une charte graphique que nous sommes justement en train de remettre à jour dans la nouvelle convention qui doit sortir en début d'année prochaine.
Fréquemment, sur le territoire national, nous sommes associés à des exercices de simulation. Le dernier était à Strasbourg. Il s'agit de quelque chose qui fonctionne. Dans le cas présent, nous n'avons pas été activés par la préfecture pour passer des bandeaux d'information, de confinement ou autres.
Nous avons également relancé des formations. Nous avions, pour les journalistes, des formations sur des sites à risque, notamment sur les risques nucléaires ou chimiques concernant des sites classés en « SEVESO ». Nous sommes en train de les réinscrire dans les catalogues.
Nous nous sommes posé des questions sur la manière de protéger les équipes à Rouen. Couvrir ce type d'événement sans se mettre en danger est un travail mené notamment par mes collègues.