Intervention de Romuald Fontaine

Réunion du mercredi 4 décembre 2019 à 15h10
Mission d'information sur l'incendie d'un site industriel à rouen

Romuald Fontaine, CFDT chimie Haute-Normandie :

On peut toujours critiquer la communication qui a été faite, mais je pense qu'il faut critiquer pour l'améliorer. On peut mieux faire. Il faut qu'on fasse un retour d'expérience sur la gestion de la communication de la crise de l'incendie de Lubrizol et, comme il a été dit, les téléphones sont un moyen de communication qui est rapide et qu'aujourd'hui tout le monde a sur soi. Il faut peut-être réfléchir à ces nouveaux modes de communication vers les populations.

La culture du risque est une question que vous avez évoquée. Il faut construire une culture commune avec les populations : informer des usines, des risques qu'il peut y avoir, travailler avec les populations, faire des exercices à l'échelle régionale ou à l'échelle locale, faire des exercices réels. Il faut vraiment construire une culture commune du risque, en tout cas, parce que le risque zéro n'existe pas.

Concernant le rôle des CHSCT, nous ne pouvons que regretter le rôle qu'avait le CHSCT comparé à la commission CSSCT qui est aujourd'hui dans le CSE. La personnalité morale n'existe plus. Nous n'avons plus le rapport de force, à part les élus du CSE qui sont aussi porteurs de casquettes différentes. Aujourd'hui, puisque le CSE se met en place, il faut avancer et construire avec le CSE. Nous n'allons pas faire un retour en arrière, mais construire en avant : comment peut-on améliorer cette commission CSSCT ? Par quels moyens ? Je pense qu'il faut avancer et ne pas faire marche arrière.

S'agissant de la sécurité des sites industriels, je pense que nos sites industriels en France ont une culture sécurité. Certes, la culture du risque n'est pas partagée avec la population. Quelles sont les pistes d'amélioration ? Faut-il parler de pistes d'amélioration ou changer la réglementation ? En particulier, nous parlions des quantités d'eau qui n'avaient pas été suffisantes et des moyens mobiles sur l'extinction incendie qui n'étaient pas suffisants. Je pense qu'il faut revoir la réglementation. Comme l'ont dit nos camarades précédents, tout n'a pas été retenu de la catastrophe AZF et on ne peut que le regretter aujourd'hui.

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