Nous représentons, moi en tant que secrétaire général et Julien Jacquet-Francillon en tant que secrétaire général adjoint, le SNIIM qui est un corps de 1 900 ingénieurs qui travaillent à la fois sur des missions régaliennes à l'autorité de sûreté nucléaire, au ministère de la transition écologique, sur des missions de régulation économique et sur des missions économiques au ministère de l'Économie. En termes de représentativité, nous avons eu 90 % des voix aux dernières élections. Je pense que nous sommes représentatifs car notre syndicat doit regrouper les deux tiers des inspecteurs des installations classées. Nous sommes donc représentatifs des inspecteurs des installations classées.
Je voudrais quand même saluer les collègues inspecteurs qui sont intervenus dès quatre heures du matin sur le site de Lubrizol, puisque nous avions une collègue qui était sur le site, ceux qui étaient en arrière, qui étaient à la DGPR et qui sont encore mobilisés. Certains, durant la première semaine, ont été mobilisés jour et nuit. Comme les salariés, je pense que leur mobilisation a permis que la catastrophe ne puisse pas s'accentuer. Je voulais au moins les saluer au début de cette intervention.
Je ne crois pas que cela a été dit : la réduction du risque à la source a été quelque chose d'important dans la mise en oeuvre des PPRT. Sur le site de Lubrizol, il y avait une cuve de gaz. Si elle n'avait pas été déplacée, je pense que l'accident aurait été plus important. Il y a quand même des effets positifs des PPRT puisqu'il y a eu des réductions du risque à la source et cela permet de réduire les rayons de risques autour des sites SEVESO. Pour la partie expropriation, c'est plus difficile, mais c'est le financement qui manque à mon sens.
On parle de culture commune, mais je pense qu'il est aussi important de redonner confiance aux citoyens dans leur industrie. Les effectifs sont également importants. Ils sont stables depuis quelques années, ils ont augmenté après AZF. Les constats ont été faits aussi qu'il y a moins de contrôles, mais nous allons vous expliquer pourquoi. La culture commune est importante. Nous étions autrefois dans des services déconcentrés de l'État qui s'appelaient les directions régionales de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE). Nous avions tous une culture commune, mais les DRIRE ont été découpées et nous avons été mis dans différents services ; cela a quand même compliqué beaucoup les choses d'être avec des gens qui n'ont pas la même culture. Chacun respecte sa culture, ce n'est pas là le problème, mais cela complique parfois un peu le fonctionnement.