J'ai une question sur le plafond des indemnisations. Je vais faire un parallèle avec Le Havre, où les travaux du tramway continuent. Il y avait eu des plafonds et nous savons bien que parfois les plafonds ne correspondent pas tout à fait à la réalité de la perte du chiffre d'affaires et de l'activité. Je pense que dans ce cas-là, il y a des mesures d'urgence mais peut-être aussi des mesures à plus long terme parce que redonner des signaux d'attractivité et redonner envie de venir à Rouen est quelque chose d'important mais c'est aussi un travail de long terme.
Il y a quelques mesures d'urgence mais aussi des mesures à plus long terme. J'imagine que vous y travaillez collectivement.
Pour rebondir sur ce que vous avez un peu tous dit, quel est selon vous le meilleur acteur qui pourrait porter ce message commun ? Parce qu'il va falloir le désigner.
Est-ce la Chambre de commerce, l'Agence de développement, ni l'un ni l'autre mais quelqu'un de complètement extérieur choisi collectivement par vous ? Je crois assez au message partagé, parce qu'il a un poids.
Monsieur le président de la Chambre de commerce, vous avez dit beaucoup de choses. L'intérêt de ce genre de mission, c'est bien sûr d'accompagner, d'aider, de comprendre pour essayer de prendre des mesures pour les autres. Je crois que vous avez chacun dit que la culture du risque n'existe pas en France et qu'il va bien falloir que l'on apprenne à avoir cette culture, parce que nous ne savons pas comment réagir, parce que nous n'avons pas fait évoluer les moyens en pensant que cela n'arriverait jamais. Mais quand cela arrive, c'est trop tard. La culture du risque est une chose sur laquelle nous allons aussi devoir travailler collectivement, pas à l'échelle de notre territoire, mais bien à celle de la France et peut-être même parfois à celle de l'Europe, parce que je pense que Lubrizol ne s'est pas arrêté aux portes de la France.
En ce qui concerne la mutualisation des moyens, j'ai écrit en ce sens au préfet. Je l'ai déjà dit lors d'une autre audition, mais j'ai eu l'occasion d'aller sur un remorqueur où l'on m'a expliqué leur intervention. Cette question de mutualisation des moyens est intéressante. Il faut d'abord faire un état des lieux, parce que beaucoup d'entreprises possèdent des moyens que personne ne connaît. Mais nous allons beaucoup plus loin que ça, sur ce sujet, le colonel des pompiers me faisait remarquer qu'en cas de mutualisation des moyens, le responsable est le SDIS (service départemental d'incendie et de secours).
Nous avons mis en lumière plusieurs sujets sur lesquels nous devrons collectivement travailler pour apporter des réponses qui, nous l'espérons, ne serviront jamais, mais pour que nous puissions mettre en commun des moyens publics et privés pour être capables de réagir et pour peut-être investir dans des choses dont on espère qu'elles ne serviront pas. Ne pas avoir la bonne bouche d'égout au bon endroit, ne pas avoir assez de..., cela paraît assez hallucinant et nous revenons à notre problématique de culture du risque.
Nous ne savons pas prendre en charge cette culture du risque.