Je me permets, pour commencer mon propos, un aparté sur le fameux « Airbus de la batterie », puisque cela fait des mois que je me bats personnellement pour qu'effectivement la Normandie puisse bénéficier de cette innovation technologique et puisse avoir une usine de batteries. Vous savez que le ministre de l'économie et des finances, M. Bruno Le Maire, a milité au niveau européen pour que l'Union européenne accepte que des subventions d'État puissent intervenir pour monter une filière de batteries.
La première pierre d'un démonstrateur va être posée en janvier 2020, en région Nouvelle Aquitaine, avec Saft, qui appartient à Total, comme donneur d'ordre pour générer ce démonstrateur. Une usine doit être installée en France, d'ici 2020-2021. La Région Normandie se porte volontaire, je sais aussi que France Chimie-Normandie porte ce projet et cela fait des mois que je les soutiens dans cette initiative. Je pense que c'est cohérent avec l'image de la Normandie, qui est très présente sur le secteur automobile, avec évidemment Renault Cléon, mais également Alpine à Dieppe, et encore d'autres usines chez des équipementiers.
J'ai également quelques questions à vous poser.
Concernant l'attractivité, je pense qu'il ne faut pas attendre 2028 et l'éventuelle désignation de Rouen comme « Capitale européenne de la culture » pour agir sur l'attractivité parce que potentiellement, nous serons déjà morts d'ici là. Je pense qu'il faut aller beaucoup plus vite et j'ai la même question que notre collègue Mme Firmin Le Bodo : quel doit être le chef de file de cette volonté d'agir pour l'attractivité de Rouen en essayant d'avoir un timing sur l'année 2020 ? Est-ce que vous savez ou non, si la Métropole de Rouen a déjà commencé à lancer le sujet, à essayer de réunir les acteurs autour de la table pour réfléchir sur ce sujet-là, également en lien avec d'autres personnes et d'autres acteurs économiques et publics pour subventionner cette initiative et faire en sorte que nous puissions y arriver ?
Sur les centres incendie mutualisés que vous proposiez M. Laudat, vous savez déjà que les acteurs industriels peuvent abonder les moyens des SDIS pour faire en sorte que les équipements qui sont achetés par le SDIS correspondent bien à l'ensemble des usages des usines sur notre territoire. Nous avons notamment l'exemple d'une usine où le SDIS avait prévu d'acheter des échelles, qu'une entreprise a financées de sa poche pour que l'échelle soit beaucoup plus grande, pour permettre de répondre à ces problématiques-là. Nous avons un certain nombre d'émulseurs de mousse sur le territoire, vous indiquiez qu'il y en avait un sur l'aéroport de Rouen -Vallée de Seine. Il en existe aussi quelques-uns au Havre, sur Exxon Mobil notamment.
En fait, est-il vraiment nécessaire de racheter les choses ou, en cas de situation d'urgence, suffit-il simplement que le SDIS puisse mobiliser ces moyens qui sont issus du privé à destination de ces situations, sachant que dans les faits, c'est ce qu'il s'est passé sur Lubrizol, puisqu'il y a eu des moyens publics qui sont venus d'autres départements pour accompagner les forces du SDIS 76 ainsi que des moyens privés pour faire en sorte que nous puissions répondre à cette problématique-là.
Qui dit centre incendie mutualisé à la charge du privé, dit forcément charge supplémentaire pour une entreprise. En tant que CCI, soutenez-vous cette initiative, sachant que cela peut peut-être faire un peu doublon par rapport à ce qui existe déjà et qui peut simplement être mutualisé ?
M. de Montchalin indiquait qu'il faudrait, dans cette deuxième partie d'indemnisations, pouvoir traiter ce qui ne rentrait pas dans le cadre. Est-ce que ce sont des discussions que vous avez déjà eues avec Lubrizol, avec Exetech ou avec la préfecture, pour qu'il y ait une espèce de voiture-balai pour essayer de récupérer tous les dossiers qui sont un peu en déshérence parce qu'en dehors du cadre, à ce stade ?