Le plafond d'indemnisation était fixé à 8 000 euros maximum par commerce, ce qui répond certainement, comme le président Doré l'a évoqué, à la situation de 80 % des commerçants. Pour les 20 autres % qui sont dans des situations différentes, jusqu'à 50 salariés, les besoins d'indemnisation sont plus importants et l'indemnisation a bloqué en termes de timing et de suivi. Il n'y a pas de volonté de blocage des dossiers mais il n'y a pas de méthode. Je pense qu'une réunion, comme pouvait le dire Matthieu de Montchalin tout à l'heure, pour faire avancer ces dossiers de « queue de peloton », devrait passer en priorité, puisque finalement, ce sont les enjeux les plus graves et les plus importants. Ce sont les enjeux des emplois. Je rappelle que le commerce à Rouen, ce sont 10 000 emplois directs ou indirects et qu'il y a déjà eu pas mal d'emplois perdus sur les premiers jours, notamment tous les contrats de renfort que nous pouvons avoir suivant les activités.
Les quais ont été très impactés avec des commerces qui ont pu perdre jusqu'à 200 000 euros sur les premières semaines de leur activité, nous sommes aujourd'hui encore en attente sur la manière de les indemniser puisque le seuil de 8 000 euros est largement dépassé quand vous avez 30, 40, 50 personnes à payer. Vous avez une indemnisation maximum pour le nettoyage de 500 euros, ce qui fait finalement très peu et vous devez avoir justifié votre facture. A un moment où vous n'avez pas la trésorerie et où vous êtes plutôt en train de faire un devis, parce que vous avez soit du nettoyage soit des changements de stores. Cela correspond souvent à des enveloppes qui sont supérieures à ce montant.
Nous avons aujourd'hui une vraie problématique autour de l'avancement des dossiers les plus urgents et les plus importants.
Sur la partie évènements comme la Parade ou la Fête du Ventre, les habitants et les clients ont répondu présent. Aujourd'hui, il n'y a pas eu de baisse d'activité et je pense que cela a servi à redonner envie de venir. Dès que nous faisons des événements de grande ampleur, nous sommes capables d'attirer du monde sur la partie rouennaise.
Un évènement qui pourrait être majeur et qui aurait une vue internationale serait une vraie Fête Jeanne d'Arc, qui pourrait s'organiser sur toute la Normandie. Au départ de Dieppe, il y a des choses à faire. Nous pourrions rayonner, elle est connue dans le monde entier. Je pense qu'il faudrait que tous les acteurs concernés puissent se mettre autour de la table pour organiser quelque chose à hauteur de cet évènement.
Au niveau des aides, je crois que Toulouse, pendant les gilets jaunes, avait organisé la possibilité d'avoir des indemnisations, mais aussi des possibilités de prêts ou d'accompagnement qui avaient été organisées avec BPI et avec les banques. Là aussi, il serait bien de passer des messages aux banques ou aux instituts financiers, pour nous aider dans cette période. C'est aujourd'hui l'inverse qui se passe car ils ne peuvent pas supporter les entreprises quand il n'y a pas de trésorerie puisque ce serait de l'abus d'accompagnement, ils ont aussi des contraintes.
Je pense qu'il faudrait pouvoir donner des possibilités d'aller vite dans les dossiers de dédommagement, notamment sur la partie exceptionnelle pour rassurer et donner une meilleure visibilité dans les semaines et les mois à venir.