Je souhaiterais confirmer ce qui a été dit aux urgences du CHU de Rouen, le soir de la catastrophe. Un panneau indiquait qu'aucun prélèvement sanguin et qu'aucune consultation n'aurait lieu. Le CHU de Rouen s'est aussi démarqué dans le cadre du Collectif unitaire rouennais, puisque les syndicats membres ont tous saisi leur CHSCT (Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail). Celui du CHU de Rouen, l'employeur le plus important de votre circonscription, Monsieur Adam, a refusé la demande des salariés, alors que tout le monde sait que les domiciles des infirmières, des médecins et des aides-soignants occupent un périmètre très large, quasiment tout le département.
Je souhaiterais évoquer aussi le domaine des tierces expertises et des groupes d'experts pluralistes, qui permettraient d'intégrer les expertises d'usage et non institutionnelles. Or, depuis la catastrophe du 26 septembre, et en dépit d'interventions à différents niveaux de la part de toutes les associations parties prenantes, une fin de non-recevoir nous a été opposée, alors que l'expérience prouve, dans notre pays, que les groupes d'expertise pluralistes ont permis de faire avancer la compréhension des phénomènes et la mise en oeuvre des réponses à tous les niveaux. À ce sujet, il existe des documents réalisés par l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire). Ce qui manque aujourd'hui, et cette catastrophe l'illustre, c'est une prise en compte des intelligences du territoire.